Spectacle : Danse de mains, d’hier à aujourd’hui

 

Contexte : Évie Danza est une danseuse atypique qui a puisé dans le handicap la liberté de mouvements, allant puiser dans chaque son l’énergie qui compense et qui sublime.

De ses moins, elle en a fait des plus. Puis de ses mains, elle en fait plus.

Car le handicap, dépassé par dix années de danseuse, la terrasse finalement pour de bon… pour mieux rebondir ! Comprendre qu’on lui a «donné» un handicap, que ce don lui permettrait d’expérimenter de nouveaux mouvements, de dépasser la simple danse, quand bien même la sienne révélait un possible, un bonheur au delà des limites connues.

Naissance du projet : Grâce à une femme du voyage qui lui a demandé de représenter leur danse un soir où la salle était comble, un soir où Évie Danza dansait sur sa chaise car ses pieds ne la portaient pas, parce que, disait cette dame, «tout était contenu dans ces mains, ce buste, cette tête, dans son être. Toi, disait-elle, tu as le sang !».

Question : Puisque TOUTE la danse est en elle quand bien même elle est assise, comment faire un spectacle avec des handicapés en fauteuil roulant, qui reste un spectacle avec des handicapés et non pas des handicapés qui font un spectacle ?

La question est donc de cacher les fauteuils pour apprécier le spectacle en tant que spectacle, et révéler après la descente du rideau, la caractéristique supplémentaire et complimentaire des artistes.

Idée développée : La réponse naît d’un tableau que j’ai peint, dans lequel animal et végétal s’imbriquent, l’un faisant naître l’autre. L’animal qui découle du végétal, le végétal qui se déroule de l’animal. Évie Danza rajoute l’humain à ce tableau, sa danse étant de toutes manière de rajouter de l’humain à la danse, aux sons et aux mouvements.

Complémentarités : Les artistes danseurs sont blessés ou en fauteuil roulant, tandis que les artistes acrobates sont valides, car les deux mondes se côtoient dans l’idéal de la vie, en tous les cas ici. Beaucoup de valides sont devenus invalides pour une partie seulement de leur corps, un corps qui n’explore pas tous ses potentiels qui lui restent.

Le but est de donner un spectacle de vie, pas un spectacle d’handicapés ni même ou surtout un spectacle d’artistes qui se montreraient. Les artistes montrent. Révèlent. Subliment.